La thyroïde est une glande endocrine minuscule qui ne pèse qu’une vingtaine de grammes et qui est logée dans la gorge.
Elle produit des hormones qui régulent un certain nombre d’activités physiologiques, notamment le métabolisme du corps, le niveau d’énergie, la capacité à brûler les graisses, le sommeil et le rythme cardiaque.
Quand elle fonctionne bien, la thyroïde sécrète des hormones qui vont circuler dans le sang, pour fournir aux différents organes des informations qui les aident à réguler leurs fonctions et leur façon d’utiliser les ressources nutritionnelles (protéines, lipides ou sucres) présentes. Dans ces conditions, il y a de bonnes chances que l’organisme fonctionne à plein régime et que l’énergie et la bonne humeur soient au rendez-vous !
Inversement quand la thyroïde devient paresseuse et ne produit plus assez d’hormones, le métabolisme ralentit et affaiblit toutes les fonctions vitales et les conséquences peuvent aller d’une simple fatigue à des problèmes nombreux et plus graves.
Quand ils se cumulent, certains signes trahissent une insuffisance thyroïdienne :
- Un manque de tonus physique et intellectuel
- Des problèmes de poids
- Des problèmes de tension artérielle
- Une peau qui devient sèche, terne, froide et rugueuse
- Un visage, des paupières et des doigts gonflés
- Des cheveux qui deviennent de plus en plus fins, de plus en plus cassants et qui tombent de plus en plus
- De la constipation
- Des crampes fréquentes et des douleurs articulaires
- Des infections respiratoires et urinaires à répétition parce que le système immunitaire ralentit
- Une plus grande frilosité
Il y a malheureusement des difficultés pour repérer puis traiter correctement les problèmes de thyroïde.
D’une part, les tests classiques de dépistage d’insuffisance thyroïdienne sont loin d’être parfaits. En effet, pour diagnostiquer un problème de thyroïde, la pratique médicale courante consiste à procéder au dosage de la thyréostimuline, appelée « TSH » et de l’hormone T4 dans la sang.
Étonnamment, la TSH n’est pas sécrétée par la thyroïde, mais par une autre glande appelée hypophyse. Cette hormone va stimuler la thyroïde pour que celle-ci, à son tour, secrète des hormones thyroïdiennes.
Malheureusement un taux de TSH normal peut parfaitement dissimuler une insuffisance thyroïdienne.
D’autre part, les valeurs de référence utilisées pour évaluer le dosage de la TSH sont des valeurs statistiques qui ne correspondent pas nécessairement à des valeurs de santé.
Ainsi, de nombreuses personnes peuvent continuer à souffrir en silence durant des mois, voire des années d’hypothyroïdie jusqu’à ce que la valeur de leur TSH atteigne ce qui est généralement considéré comme la cote d’alerte. Il en résulte une perte de temps précieux, au cours duquel leur état peut se détériorer.
Il existe donc une grande différence entre le nombre « officiel » de personnes souffrant de problèmes de thyroïde et la réalité.
Selon la Haute Autorité de Santé, 1 à 2 % de la population française souffrirait d’hypothyroïdie.(3)
Certains spécialistes, eux, évaluent plutôt entre 30 et 70 % le nombre de personnes en insuffisance hypothyroïdienne, c’est-à-dire 30 fois plus !(4)
Alors si vous souffrez de trois ou plus de ces symptômes à la fois…
- Fatigue extrême dès le matin
- Douleurs articulaires
- Manque de tonus physique et intellectuel
- Peau sèche et ridée
- Chute de cheveux diffuse
- Constipation
- Prise de poids soudaine
- Température matinale basse c’est-à-dire inférieure à 36,1°C au réveil
- Frilosité et intolérance au froid
- Raideur corporelle
- Tension artérielle instable
- Infections ORL et urinaires répétées
- Migraines fréquentes
- Gonflement du visage, des paupières et des doigts
- Crampes fréquentes
Vous pourriez légitimement soupçonner la thyroïde d’être à l’origine de ces conditions fâcheuses et demander à un médecin un bilan thyroïdien.
Encore faut-il qu’il soit vraiment complet car si le praticien se contente de faire passer uniquement les tests TSH et T4 et que les valeurs se situent, malgré tout, dans la norme, il est possible qu’une réelle insuffisance thyroïdienne passe inaperçue.
Il s’agit donc d’une situation délicate à gérer.
Pour autant, doit-on se résigner et attendre que l’insuffisance thyroïdienne s’aggrave suffisamment pour être enfin détectée selon les normes actuelles ?
Grâce à certains micronutriments présents dans les plantes et les aliments, la plupart des maux qui altèrent notre santé peuvent être évités .
Les micronutriments, ce sont les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, les acides gras essentiels, les acides aminés, les prébiotiques, les probiotiques, les flavonoïdes et ainsi de suite.
Ce sont des molécules essentielles au bon fonctionnement du corps en général et de la thyroïde en particulier mais elles se raréfient dans l’alimentation actuelle, de plus en plus industrielle et carencée.
La thyroïde étant une glande sensible, elle répond extrêmement bien aux actifs naturels qui agissent en douceur et de manière ciblée.
Quels sont-ils ?
Le premier micronutriment est un oligo-élément essentiel au fonctionnement de la thyroïde : il s’agit de l’iode.
De tous les organes, c’est la thyroïde qui concentre le taux d’iode le plus élevé.
L’iode est à la fois le terreau des hormones thyroïdiennes et le carburant de la thyroïde. Avec le sélénium, il convertit la T4 (l’hormone thyroïdienne la moins active) en T3 (l’hormone thyroïdienne la plus active), tout en régulant la synthèse hormonale.
Sans une quantité suffisante d’iode, la glande thyroïde ne peut pas produire les hormones T4 et T3, elle se dérègle et devient également plus vulnérable aux polluants et toxines de l’environnement qui altèrent son fonctionnement.
Il est donc impératif d’éviter toute carence en ce précieux oligo-élément.
D’autant que, consommés en très grande quantité, certains aliments comme les crucifères (chou, radis, navet) et le soja inhibent la captation de l’iode par la thyroïde.
Un second actif puissant est le Guggul ou « myrrhe indienne ».
Le Guggul est la résine du Commiphora mukul, un petit arbre épineux qui pousse en Inde. Depuis 3 000 ans, la médecine ayurvédique utilise cette résine pour stimuler la fonction thyroïdienne.
Les composés contenus dans le guggul, dénommés « guggulstérones », aident les récepteurs de la thyroïde à absorber plus d’iode, ce qui va renforcer l‘activité des enzymes thyroïdiennes.
En sanskrit, le mot « Guggul » signifie « protecteur » et la science confirme indéniablement qu’il est une source de bienfaits pour tout l’organisme en améliorant certains symptômes résultant de l’insuffisance thyroïdienne.
Astringent, il soigne efficacement les organes enflés, à commencer par le goître, en drainant le liquide en excès dans les tissus gonflés par l’œdème.
Une autre étude a montré que chez les sujets en bonne santé, ils aidaient à contrer les substances néfastes au bon fonctionnement de la thyroïde.
Cette stimulation amène à son tour une élévation des taux d’hormones thyroïdiennes T3 et T4.
Le Guggul aide également à limiter l’oxydation des cellules du foie qui est la principale glande à stocker l’hormone T4 pour la convertir en T3.
Le troisième élément actif clé impliqué dans la fabrication des hormones thyroïdiennes est la tyrosine.
Précurseur des hormones thyroïdiennes T4 et T3 , la tyrosine est le matériau de base des hormones produites par la thyroïde, mais aussi d’autres hormones neurotransmettrices comme la dopamine et la noradrénaline.
Une carence chronique en tyrosine peut entraîner un affaiblissement de la thyroïde, ainsi que toute sa cohorte de symptômes : troubles de la concentration, fatigue, rythme cardiaque anormalement faible.
Le taux de tyrosine des neurones peut notamment diminuer en raison du stress et du surmenage intellectuel, ce qui réduira les capacités d’attention et de concentration.
Il se trouve qu’en vieillissant, l’organisme peine davantage à fabriquer cet acide aminé fondamental pour le fonctionnement de la thyroïde.
La prise de tyrosine peut améliorer certains signes de faiblesse de la thyroïde tels que le surpoids ou la froideur des mains et des pieds.
Elle peut aussi faciliter la perte de poids en stimulant le métabolisme et en modérant l’appétit.
Il existe un autre oligo-élément dont la thyroïde ne peut se passer : le sélénium.
En fait, le sélénium est essentiel à la thyroïde pour deux raisons principales : d’une part, il active une enzyme fixant l’iode (la nourriture de base de la glande) sur les hormones thyroïdiennes et, d’autre part, avec l’iode, il assure la conversion de l’hormone inactive T4 en hormone active T3.
Une carence en sélénium peut donc avoir de lourdes conséquences sur la fonctionnement thyroïdien.
Sources :
(1) Dr Mark Starr : Hypothyroidism Type 2 : The Epidemic – Mars 2005
(2) https://www.marieclaire.fr/hypothyroidie,1136243.asp
(3) https://www.has-sante.fr/jcms/pprd_2974156/fr/hypothyroidie-ressenti-du-patient-clinique-tsh-sont-essentiels
(2) www.marieclaire.fr/hypothyroidie,1136243.asp
(4) Panda S and Kar A. “Gugulu (Commiphora mukul) induces triiodothyronine production: Possible involvement of lipid peroxidation.” Life Sci. 1999;65(12):PL137-141.
(5) “Response of commiphora mukul (guggulu) on melatonin induced hypothyroidism” Singh AK, Tripathi SN, Prasad GC. Ancient Science of Life. 1983 Oct;3(2):85-90.
(6) Antonio, Jose, et al. Effects of a Standardized Guggulsterone Phosphate Supplement on Body Composition in Overweight Adults: A Pilot Study, Current Therapeutic Research, 1999, 60.4:220-227.
(7) Selenium and the Thyroid: A Close-Knit Connection , The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 95, Issue 12, 1 December 2010, Pages 5180–5188
(8) The role of selenium in thyroid hormone metabolism and effects of selenium deficiency on thyroid hormone and iodine metabolism, Biological Trace Element Research article published September 1992, John R. Arthur, Fergus Nicol & Geoffrey J. Beckett